Le MRAP au lycée Victor Hugo

Publié le par mraplunellois

Forum « Santé, citoyenneté » au Lycée Victor Hugo de Lunel

 

antiracisme 1096 MLe jeudi 2 Octobre 2014, le lycée Victor Hugo organisait un forum « Santé, citoyenneté » pour les élèves des classes de seconde, à l'intérieur de ses murs. Trois classes ont participé à cette initiative.

Le MRAP Lunellois / Petite Camargue était présent aux côtés d'autres associations (du Planning Familial à la Gendarmerie en passant par la prévention routière, des éducateurs de l'APS à l'association luttant contre le harcèlement en milieu scolaire, ou celle contre le tabagisme...).

Nous nous sommes présentés aux lycéens. Nous avons insisté sur les raisons de lutter contre toutes les formes de racisme, sur la nécessaire intervention de chacun pour que le « Vivre ensemble » ne soit pas une simple déclaration d'intention.

S'appuyant sur l'introduction du dernier rapport de la Commission Nationale Consultative desantiracisme-1097_M2.jpg Droits de l'Homme remis en avril au premier Ministre (résumé ci-dessous), nous avons questionné ces futurs adultes sur leurs sentiments face à la montée de la parole raciste « libérée ».

Leur lycée semble un lieu sans problème où ils ne perçoivent pas de violence raciste, et c’est tant mieux. Mais ils savent que le problème existe ailleurs,.. tout en évitant d’en parler entre eux car « c'est un sujet qui divise ».

 

Certains se sont retrouvés dans notre engagement. L'intérêt pour la situation des jeunes étrangers qui doivent se préoccuper dès leurs 18 ans d'obtenir un permis de séjour était sensible. Les fiches d'analyse de livres concernant les questions du colonialisme et du racisme ont eu du succès.

 

 

Racisme, antisémitisme, islamophobie et

xénophobie en 2013

La parole raciste se banalise, l'intolérance augmente.

 

Même si la situation du racisme en France s’est largement améliorée au regard des décennies précédentes et l’arsenal législatif nettement renforcé, on constate la persistance des préjugés racistes et une montée préoccupante de l’intolérance au cours des quatre dernières années.

La période actuelle de crise économique cumule tous les facteurs défavorables à la tolérance. Les récents conflits au Moyen-Orient et en Afrique exacerbent les peurs et les antagonismes.

Nouveaux avatars du racisme, l’Arabo-musulman et le Rom sont les cibles privilégiées de cette recrudescence de l’intolérance.

Les études d’opinion traduisent aussi :

- l’émergence d’un phénomène d’islamophobie

- l’expression de plus en plus ostentatoire et banalisée des préjugés à l’égard des Roms,

- une baisse de la tolérance concernant les Noirs et les Juifs tandis que le Ministère de l’Intérieur enregistre, cette année encore, une hausse des actes antimusulmans.

Les expressions racistes se banalisent sur un fond de cyber-anonymat, de culture de la parole-choc, de débats sous couvert d'humour. On se défie d’un discours antiraciste perçu comme censeur. Cette banalisation est partagée par toutes les catégories – citoyens, journalistes, élus – et inquiète jusque dans les instances internationales, questionnant l’image que la France donne d’elle-même à l’étranger.

C’est pourquoi la lutte contre le racisme exige encore et toujours un engagement résolu, des actions concrètes, une détermination chaque année renouvelée, avec pour souci constant d’élever les consciences et d’accompagner les générations futures vers l’acceptation de l’autre dans toutes ses appartenances.

 

(A partir du rapport de la Commission Nationale Consultative des Droits de l'Homme)

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